traduction myessentielles par Mickael de Dailymail
Les singes mutants de Chine : Voici deux des nombreux animaux utilisés dans des laboratoires pour des tests secrets de manipulation génétique dans des conditions de biosécurité souvent déplorables. Il n’est pas étonnant d’entendre autant d’experts affirmer que le Covid EST ISSU d’un centre de recherche à Wuhan, selon JASPER BECKER.
Par JASPER BECKER POUR LE « MAIL ON SUNDAY »
Les arbres et plantes sauvages fleurissent tout au long des quatre saisons à Kunming, surnommée la ville du printemps éternel, en raison de ses températures douces en toute saison.
Cependant, elle abrite également quelque chose de beaucoup moins naturel : un laboratoire où des scientifiques ont créé des embryons de singe avec un gène muté. Ces embryons, une fois nés, sont conçus pour vieillir anormalement vite.
Ces expériences sont réalisées pour étudier des maladies touchant l’homme, comme l’autisme, le cancer, la maladie d’Alzheimer et la dystrophie musculaire.
Dans une autre ville chinoise, Wuhan – où la pandémie de Covid-19 a pris naissance – les scientifiques ont réussi à créer plus de 1 000 animaux génétiquement modifiés, dont des singes et des lapins.
Les animaux de laboratoire reçoivent également des injections de virus génétiquement modifiés, dont certains sont très similaires à l’organisme à l’origine du Covid-19.
Il est vrai que la Chine traine la réputation d’encourager imprudemment, ou du moins de tolérer, toutes sortes d’expériences interdites ailleurs dans le monde.
Depuis l’explosion des investissements très lucratifs dans le domaine des biotechnologies, les chercheurs chinois prennent des risques de plus en plus importants avec leurs expériences sur les animaux – et même sur les humains – qui seraient jugées immorales dans la plupart des pays occidentaux.
Repousser les limites : Macaques clonés en 2018 par l’Académie chinoise des sciences.
Le grand secret qui entoure ces recherches est en partie motivé par la volonté de la Chine d’obtenir un avantage commercial dans ce domaine potentiellement très lucratif. Cependant, une raison plus sinistre est également invoquée.
La plupart des travaux sont supervisés par l’Armée populaire de libération. Celle-ci surveille de près deux domaines : toutes les expériences sur les manipulations génétiques susceptibles de créer des soldats plus performants, et sur les micro-organismes pouvant être modifiés génétiquement pour fabriquer de nouvelles armes biologiques contre lesquelles les populations sont sans défense.
Ces laboratoires sont censés être biosécurisés, mais la manipulation d’animaux vivants pose des problèmes de sécurité uniques. En effet, les singes courent, mordent et griffent, contrairement à un agent pathogène conservé dans une éprouvette. Ils excrètent également, sont porteurs de parasites et perdent leur peau et leur fourrure. Tout cela augmente le risque de contamination.
Un article rédigé par deux universitaires chinois, intitulé « The Possible Origins Of 2019-nCoV Coronavirus » (Les origines possibles du coronavirus 2019-nCoV), indique que le Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan conservait des animaux malades dans ses laboratoires, dont 605 chauves-souris. L’article précise également que des chauves-souris ont attaqué un chercheur et que « du sang de chauve-souris était sur sa peau ».
D’autres articles chinois relatent l’histoire d’un chercheur de Wuhan ayant capturé des chauves-souris dans une grotte sans aucune mesure de protection, où « l’urine de chauve-souris ruisselait sur sa tête comme des gouttes de pluie ».
Il existe d’innombrables histoires sur les origines possibles du Covid-19 en Chine. L’un des experts en chauves-souris les plus connus, la virologue de Wuhan Shi Zhengli, surnommée Bat Woman, s’est rendue dans des grottes isolées en 2015 et a co-rédigé un article pour Nature Medicine sur les « coronavirus issus des chauves-souris présentant un risque d’émergence chez l’homme ».
Elle y décrit les efforts de son équipe pour créer un virus hautement infectieux qui ciblerait les voies respiratoires supérieures humaines à partir d’une chauve-souris Rhinolophus. Ils ont ensuite tenté une expérience sur une souris vivante pour voir si ce virus artificiel pouvait pénétrer dans les poumons d’une souris et l’infecter. C’est exactement ce qu’ils ont constaté. Ils ont conclu que cela prouvait le risque infectieux pour l’homme posé par le virus SRAS provenant d’une chauve-souris.
Est-il donc possible que Zhengli ait créé le Covid-19 dans son laboratoire ? Qu’est ce qu’elle et son équipe ont bien pu faire d’autre à Wuhan ?
Un travail périlleux : Des chercheurs dans un laboratoire du désormais tristement célèbre Institut de virologie de Wuhan, l’année dernière.
En tant que journaliste qui écrit des articles sur la Chine depuis plus de 25 ans, je considère que ces informations soulèvent des questions troublantes et révèlent un mécanisme de dissimulation très inquiétant.
Des photographies ont montré Zhengli en train de travailler dans une combinaison spatiale blanche attachée à un tube flexible relié à un dispositif de survie, comme les astronautes.
Son laboratoire, qui était à l’origine le fruit d’une collaboration sino-française, a été construit selon des normes de biosécurité très strictes. Pourtant, les services secrets français étaient très inquiets et avaient prévenu que l’installation était à double usage. Il pourrait en effet être utilisé pour le développement d’armes biologiques, ainsi que pour des recherches plus innocentes. L’expert israélien du programme chinois en matière de guerre biologique, Dany Shoham, affirme en effet que l’Institut de virologie de Wuhan est une institution à double usage, à la fois militaire et civil. Il suggère même que l’épidémie de SRAS de 2003 était un résultat accidentel du programme secret chinois sur la guerre biologique.
On sait que Zhengli a fait des expériences sur des virus en scindant des fragments d’ADN, malgré la culture du secret absolu qui règne au sein du gouvernement de Pékin. Elle justifie ces travaux en affirmant qu’ils reproduisent la mutation rapide des virus dans la nature et que ce genre de recherche donnerait une longueur d’avance dans la fabrication de vaccins efficaces.
Des critiques affirment toutefois que la Chine (et des laboratoires similaires en Amérique et ailleurs) a pris le risque de créer un virus Frankenstein contre lequel le monde serait sans défense – produisant un scénario semblable à la pandémie provoquée par le Covid-19.
La possibilité d’utiliser un tel virus comme une arme biologique dévastatrice est manifeste, surtout si l’on dispose du seul vaccin. Toutefois, il est inquiétant de constater que la plupart de ces recherches – y compris tous les travaux publiés utilisant des coronavirus de chauve-souris vivants qui ne sont ni le SRAS ni le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) – ont été menées dans des laboratoires où la biosécurité est beaucoup moins rigoureuse. Les conséquences étaient donc prévisibles.
En décembre 2019, un accident dans un laboratoire de l’Institut de recherche vétérinaire de la ville de Lanzhou a provoqué l’infection de 65 membres du personnel par la brucellose – une infection bactérienne qui provoque de la fatigue, des frissons et des douleurs articulaires, et dont la guérison peut prendre des mois.
En janvier de l’année dernière, un scientifique chinois renommé, Li Ning, a été condamné à 12 ans de prison pour avoir vendu des animaux de laboratoire sur des marchés locaux.
L’inquiétude suscitée par le manque de biosécurité en Chine est telle que le professeur Yuan Zhiming, responsable de la biosécurité à l’Institut de virologie de Wuhan, a rédigé un article pour le Journal Of Biosafety And Biosecurity dans lequel il affirme que la manutention des laboratoires est « généralement négligée » et que des « chercheurs à temps partiel » effectuent le travail réservé à du personnel qualifié, ce qui « rend difficile l’identification et l’atténuation des risques potentiels ».
L’expert israélien du programme militaire biologique de la Chine, Dany Shoham, affirme que l’Institut de virologie de Wuhan est une institution militaire/civile à double usage et suggère même que l’épidémie du SRAS en 2003 était un effet accidentel d’un programme secret chinois de guerre biologique.
Les préoccupations en matière de sécurité étaient telles que les collaborateurs français de Wuhan ont abandonné le projet de laboratoire avant même son ouverture. Selon des rapports français (non confirmés), le personnel aurait utilisé de l’eau de Javel dans les douches de décontamination, ce qui aurait rongé une partie de la surface en acier inoxydable, et provoqué des fuites et un blocage du système d’évacuation des eaux usées.
Néanmoins, il est bien plus probable que le SRAS ou le Covid-19 se soient échappés d’un laboratoire biomédical avec des niveaux de biosécurité bien inférieurs.
L’année dernière, près de 90 laboratoires de ce type étaient encore en activité en Chine, comme le Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan, situé à seulement 300 mètres du marché de fruits de mer de la ville, désigné comme l’épicentre de la pandémie.
Le centre dans lequel des coronavirus issus de chauves-souris similaires au Covid-19 ont été étudiés, est situé à côté de l’Union Hospital, où le premier groupe de médecins a été infecté par le Covid-19 et où un vendeur de crevettes du marché a été identifié le 16 décembre 2019 comme l’une des premières victimes du coronavirus.
En réalité, la science ne permet pas d’étayer l’hypothèse selon laquelle la pandémie a débuté dans le marché. Une enquête a révélé que les commerçants du marché ne vendaient pas de chauves-souris – la source supposée du virus. Une recherche médico-légale a certes permis de trouver des fragments de coronavirus dans tout le marché, où étaient vendus des hérissons, des blaireaux, des serpents et des oiseaux vivants. Toutefois, aucun animal infecté n’a jamais été retrouvé.
On ne sait pas si les fragments de virus ont été excrétés par des animaux qui n’étaient plus présents ou par des humains se déplaçant dans ce marché très fréquenté. De plus, seuls 20 % environ du premier groupe de personnes testées positives au Covid-19 avaient été exposés au marché.
On peut toutefois raisonnablement supposer que les seules chauves-souris infectées par le Covid à Wuhan au début de la pandémie étaient enfermées soit au Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan, soit à l’Institut de virologie de Wuhan. On peut également affirmer que les normes de sécurité de ces deux institutions n’étaient pas élevées.
UNE chose est sûre concernant la pandémie du coronavirus : le gouvernement chinois n’a cessé de mentir sur l’origine, la propagation et les effets du virus.
Selon des documents fuités, les autorités de Pékin ont délibérément caché ce qui se passait. Elles ont déclaré qu’il n’y avait que 44 cas en 2019, mais en réalité, elles en avaient enregistré 200. Le 10 février 2020, elles ont déclaré 2 478 nouveaux cas, alors que les données fuitées montrent que 5 918 ont été recensés. La mort de six travailleurs médicaux au 10 février n’a jamais été révélée au public. Pendant ce temps, le gouvernement de Pékin a fermé un groupe WeChat de l’hôpital qui avait mis en garde contre un nouveau virus semblable au SRAS.
Les autorités ont tenté de rejeter la responsabilité de l’épidémie sur le marché après y avoir découvert une série de cas. Elles ont ensuite concentré leurs campagnes publiques sur la responsabilité des troupes américaines qui s’étaient rendues à Wuhan à l’automne 2019 pour un événement sportif. Que voulaient donc cacher les Chinois ?
Au lendemain de l’épidémie du SRAS en 2003, l’Institut de virologie de Wuhan, une institution auparavant obscure rattachée à l’université de la ville, avait été propulsé sur le devant de la scène internationale. Cependant, les responsables des services de renseignement de pays tels que la France et les États-Unis se méfiaient depuis des années de ses véritables motivations. Après l’épidémie du SRAS, l’institut a créé un nouveau département consacré à l’étude des maladies infectieuses émergentes. Ce département était dirigé par Shi Zhengli.
Le gouvernement chinois a non seulement étudié les virus des chauves-souris, mais aussi les maladies infectieuses les plus dangereuses au monde, notamment le virus de l’ébola, du nipah, du marburg, de la fièvre de lassa et de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Très peu d’entre elles représentaient une menace pour la santé du peuple chinois, alors y avait-il une autre raison ?
En réaction à une épidémie d’ébola en Afrique de l’Ouest, la Chine a envoyé des centaines de spécialistes pour aider à enrayer la propagation du virus. Ils ont construit des hôpitaux et des laboratoires, distribué des équipements médicaux et effectué des tests et des traitements.
Certains de ces spécialistes étaient originaires de Wuhan, et le chef de la mission était Chen Wei, un général de division de l’Armée populaire de libération. Ce dernier dirige l’Institut de biotechnologie de l’Académie des sciences médicales militaires et est probablement responsable de sa division consacrée à la guerre biologique.
Naturellement, les soupçons se sont portés sur la double utilisation d’armes biologiques et de recherche scientifique à Wuhan.
Les inquiétudes se sont intensifiées en juillet 2019 lorsque la scientifique d’origine chinoise, Xiangguo Qiu, et son mari, Keding Cheng, ont été escortés hors du Laboratoire national de microbiologie du Canada où ils travaillaient. Ils auraient secrètement ramené en Chine des échantillons des virus ebola et nipah. Qiu a effectué au moins cinq voyages à Wuhan en 2017-18.
Le motif de ce trafic de virus vers la Chine laisse perplexe, puisque ses scientifiques disposaient déjà d’échantillons d’ebola. La Chine a souvent suivi l’exemple de l’Union soviétique, qui avait un programme d’armes biologiques appelé Biopreparat et qui utilisait la recherche sur la grippe comme prétexte.
L’armée soviétique cachait ce qu’elle faisait au monde extérieur. Il est donc concevable que la Chine utilise une institution telle que l’Institut de virologie de Wuhan comme façade pour mener des recherches sur les armes biologiques.
L’institut de Wuhan est connu pour avoir constitué une biobanque de microbes pathogènes comprenant au moins 1 500 virus. Celle-ci est devenue un « laboratoire de référence » de l’Organisation mondiale de la santé, un maillon essentiel du réseau mondial de laboratoires de biosécurité. Elle a également été autorisée à quitter le campus universitaire pour s’installer dans une zone industrielle en dehors de la ville. Inévitablement, certains pensent que l’institut est lié au programme d’armes biologiques chinois.
La volonté de Pékin de pousser la théorie de la transmission du SRAS et du Covid-19 par les chauves-souris, les civettes et les pangolins dans les marchés pourrait s’inscrire dans une politique de dissimulation du double usage.
Il est intéressant de noter que le 15 janvier, le département d’État américain a publié un document d’information indiquant qu’il était convaincu que l’institut de Wuhan menait des recherches à la fois civiles et militaires et que le personnel pouvait donc être sous contrôle militaire. Ce document indique : « Bien qu’il se présente comme une institution civile, les États-Unis ont déterminé que l’institut Wuhan a collaboré avec l’armée chinoise sur des publications et des projets secrets.
L’institut a effectué des recherches classifiées et des expériences sur des animaux de laboratoire pour le compte de l’armée chinoise depuis 2017 au moins ».
Lorsque Rick Switzer, un représentant de l’ambassade américaine, a visité le laboratoire, il a indiqué dans son mémo, daté du 19 avril 2018, que ses recherches ‘suggèrent fortement que les coronavirus de type SRAS provenant des chauves-souris peuvent être transmis aux humains pour provoquer une maladie de type SRAS’.
De manière déterminante, le mémo indique également qu’une brochure de l’Institut de virologie de Wuhan indique que le centre joue un rôle important en matière de sécurité nationale pour améliorer la capacité de la Chine à préserver sa biosécurité nationale en cas d’attaque terroriste ou de guerre biologique.
L’ironie du sort veut que l’un des plus grands alliés internationaux des chercheurs du virus de Wuhan soit le gouvernement américain. En effet, ce dernier a lancé le programme Emerging Pandemics Threat en 2009, doté d’un budget annuel de 500 millions de dollars.
Ce programme était particulièrement intéressé par les virus des chauves-souris, sous l’impulsion d’une organisation appelée EcoHealth Alliance, basée à New York. Cette organisation a été créée en 1971 par le naturaliste et écrivain Gerald Durrell, sous le nom de Wildlife Preservation Trust International.
L’alliance est dirigée par le Dr Peter Daszak, un scientifique britannique qui défend l’idée que les chauves-souris sont des hôtes particulièrement intéressants pour les virus. Il a obtenu 100 millions de dollars de subventions du gouvernement américain (certaines provenant du Pentagone et près de la moitié offerte par le programme Emerging Pandemic Threats du gouvernement américain) et gagne un salaire d’un peu plus de 400 000 dollars.
Selon ses partisans, les travaux du Dr Daszak ont permis d’identifier et de séquencer les gènes du Covid-19 rapidement et ont facilité le développement de vaccins. Cependant, il a de nombreux détracteurs au sein de la communauté scientifique. Ils affirment que la propagation du virus à partir des chauves-souris est extrêmement rare et que ses recherches ne permettent pas de prévenir une nouvelle pandémie ou de contribuer au développement de vaccins. De plus, ils affirment que les recherches sur l’épissage des gènes menées à Wuhan sur les virus des chauves-souris sont très dangereuses, surtout si l’on considère les mauvais résultats obtenus par la Chine en matière de sécurité des laboratoires.
Le Dr Daszak collabore depuis longtemps avec Shi Zhengli, la « femme chauve-souris », et est responsable du transfert de millions de dollars du Pentagone vers une installation que beaucoup soupçonnent d’être une façade pour l’Armée populaire de libération.
Leur première collaboration remonte à 2004, lorsqu’il a participé au financement et à l’organisation d’un voyage de collecte de virus dans des chauves-souris situées dans des grottes reculées. EcoHealth Alliance a également financé les expériences de Zhengli visant à créer un virus artificiel à partir d’une chauve-souris Rhinolophus capable de pénétrer dans les voies respiratoires humaines.
Ce n’est donc pas surprenant que l’Institut de virologie de Wuhan soit aussitôt soupçonné d’être la source du virus Covid-19.
Il était urgent d’écarter cette théorie pour le parti communiste chinois. Zhengli a fait de son mieux en annonçant qu’elle avait comparé le patrimoine génétique du Covid-19 à ses propres données sur le virus des chauves-souris et qu’elle n’avait constaté aucun lien. Elle a déclaré à Scientific American : « Cela m’a libéré d’un poids. Je n’avais pas fermé l’œil depuis des jours ».
Elle a également déclaré qu’elle avait parcouru « frénétiquement les dossiers des années passées de son propre laboratoire pour vérifier toute mauvaise manipulation des matériaux expérimentaux, en particulier lors de leur élimination ». Quelle était sa conclusion ? La théorie d’un accident était également exclue.
Comme c’est arrangeant…
Plus tard, en février, elle a brouillé les pistes en déclarant qu’elle avait découvert un nouveau virus de chauve-souris qui n’avait jamais été signalé et qui présentait une similitude de 96 % avec le Covid-19, y compris le récepteur « clé » permettant au virus d’entrer dans les cellules humaines. Selon elle, il s’agissait du candidat le plus probable comme ancêtre direct du Covid-19.
Cependant, le moment choisi pour faire cette déclaration a suscité une grande suspicion parmi de nombreux experts à travers le monde. Cette révélation était-elle censée appuyer la théorie selon laquelle le Covid-19 proviendrait d’un animal plutôt qu’un laboratoire ?
Un autre point problématique est que l’histoire officielle de Pékin sur l’origine du virus n’a cessé de changer. Au cours du premier semestre 2020, les autorités ont déclaré que le marché humide de Wuhan était au cœur de l’épidémie, puis que les premières personnes atteintes du Covid-19 ne travaillaient pas sur le marché et en étaient éloignées.
Alors que le monde était dévasté par la pire pandémie de mémoire d’homme, on voulait nous faire croire que les chauves-souris d’une grotte isolée de la province chinoise du Yunnan avaient infecté une personne inconnue, soit de manière directe, soit par le biais d’un mammifère intermédiaire inconnu. Ensuite, cette personne infectée s’est rendue directement à Wuhan sans infecter qui que ce soit en chemin, mais avait ensuite infecté une personne inconnue dans la ville.
La vérité est que Pékin n’acceptera probablement jamais d’assumer la responsabilité d’avoir créé un nouveau virus, de l’avoir laissé s’échapper et d’avoir déclenché une pandémie mondiale qui a tué plus de 3,5 millions de personnes jusqu’à présent.
S’il le faisait, il devrait payer d’énormes indemnités. Cette honte nationale pourrait sonner la fin du règne de 70 ans du parti communiste chinois. Elle déclencherait un séisme politique qui commencerait en Chine et bouleverserait l’ordre mondial.
Une partie de l’opposition à la théorie du laboratoire repose sur l’antipathie envers Donald Trump et sa campagne contre la Chine. Lorsqu’ils devaient choisir entre Trump ou le Parti communiste chinois, la plupart des scientifiques se rangeaient ouvertement du côté des Chinois. Trump, le premier président américain de notre génération à adopter une ligne dure à l’égard de la Chine, est maintenant parti et remplacé par un autre qui pourrait revenir aux politiques du passé.
Même si le Parti communiste chinois a commis ouvertement d’autres actions choquantes, comme l’emprisonnement de Ouïgours et de militants du mouvement démocratique à Hong Kong, les grandes revues scientifiques n’ont jamais pris position contre la Chine. Le Lancet, Nature et Science magazine ont tous publié des éditoriaux cinglants contre Trump.
De plus, même si les dirigeants occidentaux imposaient leur volonté, la capacité de la Chine à entraver toute enquête est sans limite. Prenez, par exemple, l’histoire de la chercheuse de l’Institut de virologie de Wuhan qui, semble-t-il, a été la première à attraper le Covid-19 et à en mourir. Le gouvernement chinois a supprimé toute trace de son existence. Il a déclaré qu’elle avait quitté l’institut en 2015, alors qu’elle figurait sur une photo de 2018 publiée sur le site web de l’institut.
Pékin continue de diffuser le message selon lequel il n’est en aucun cas responsable du Covid-19.
Dans son discours du Nouvel An 2021, le président chinois Xi Jinping a évoqué l’année 2020 avec un air triomphal. Il a déclaré : « Face à la soudaine pandémie de coronavirus, nous avons donné la priorité aux personnes et à leurs vies pour préserver le grand amour entre les humains. Avec solidarité et résilience, nous avons écrit l’épopée de notre lutte contre la pandémie. Nous avons vu l’esprit héroïque des gens qui marchent droit vers les lignes du front, qui tiennent leur poste avec ténacité, qui prennent leurs responsabilités pour traverser les épreuves, qui font des sacrifices avec bravoure et qui s’entraident dans des moments émouvants ».
La Chine a effectué un retour complet à la normale, avec une économie renaissante et des exportations fortes. Wuhan était bondée de fêtards le soir du Nouvel An, alors que les rues de villes comme Londres étaient vides.